Hold-up des intermédiaires du tourisme en ligne |
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Écrit par La rédaction |
Jeudi, 12 Septembre 2013 18:15 |
A l’occasion de la sortie de son livre, Addi(c)tion, Le hold-up des intermédiaires du tourisme en ligne, Rémi Ohayon a mené deux enquêtes : l’une auprès de 700 professionnels du secteur de l’hôtellerie-restauration, l’autre auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 internautes français. Au départ, les portails de réservation en ligne étaient de simples annuaires. Ces intermédiaires ont peu à peu imposé aux hôteliers-restaurateurs des clauses contractuelles non négociables et mis en place un système commercial anticoncurrentiel qui finit par tromper les consommateurs... Hold-up sur les marques des hôtels pour détourner le consommateur des sites officiels, hold-up sur la politique tarifaire, hold-up sur la réputation des établissements avec de nombreux faux avis : une profession est prise dans un étau. Le consommateur se laisse séduire en pensant, à tort, faire des affaires lorsqu’il réserve avec ces intermédiaires. Pratiques anticoncurrentielles des portails de réservation en ligne : les hôteliers-restaurateurs témoignent L’enquête1 menée auprès de 700 hôteliers-restaurateurs en France révèle que : Paroles de professionnels Verbatims extraits de l’enquête réalisée auprès de 700 hôteliers-restaurateurs par Rémi Ohayon à l’occasion de la sortie de son livre Addi(c)tion, Le hold-up des intermédiaires du tourisme en ligne – Résultats de l’étude disponibles sur demande "Ces sociétés (OTA) sont devenues de véritables rouleaux compresseurs qui ne font aucun cadeau à leurs clients (ceux qui les payent) que sont les hôtels […] d’autres font des promos bidons et jouent avec les tarifs de nos hôtels, ils gonflent de 20 % nos tarifs mis en ligne pour les solder au tarif normal !" témoigne un hôtelier de la région Provence. Une autre maison déclare : "trop de commissions donc moins d’investissements" Et certains ajoutent : "il s’agit d’un détournement de clientèle pour l’essentiel, pas d’apport de nouvelle clientèle…" Les français complices et victimes d’un système sans le savoir. A contrario, la deuxième étude3, réalisée auprès d’un échantillon de 2.000 internautes, rend compte d’un véritable décalage entre ce que vivent au quotidien les professionnels de l’hôtellerie-restauration, étranglés par des clauses abusives anticoncurrentielles et la perception qu’ont les consommateurs au moment de réserver via ces portails de réservation en ligne. Sans surprise, le prix reste le 1er critère pour choisir un séjour ou une table (72%). Cependant, quand les français choisissent d’utiliser un portail de réservation en ligne, ils ne connaissent pas tous les mécanismes qui s’opèrent à leur insu. Prix > Plus de 86% des personnes, ayant répondu « le prix » comme critère important pour réserver sur ces portails, pensent payer moins cher lorsqu’elles passent par un intermédiaire. Visiblement les français ne sont pas informés que les tarifs sont identiques sur le site officiel de l’établissement et sur les portails de réservation en ligne (parité tarifaire). Commissions > Près de 65% pensent que les commissions hôtelières sont de 1 à 10% et près de 7% pensent qu’elles sont de 21 à 30%, ce qui est plus proche de la réalité. Titre : Addi(c)tion, Le hold-up des intermédiaires du tourisme en ligne [1] Enquête réalisée en août 2013 auprès d’un échantillon de 700 hôteliers-restaurateurs (Hôtels et restaurants indépendants, villages vacances, chaînes hôtelières, résidences ou maisons d’hôtes) |